_ Ici Lily Matthews et je vous dis « Bonne nuit » mes chers auditeurs car la nuit ne fait que commencer mais elle se termine pour mes doux yeux.

Animer la radio ne donnait pas toujours de bons horaires. Alors que je quittais le studio d’enregistrement, je me demandais comment allait Luna… avait-elle mangée ? Il était tard et la nuit commençait à couvrir la ville, je le voyais à travers la grande baie vitrée. J’enfilai ma veste. Je portais des talons aiguilles et une robe assez jolie. Rien de bien génial mais assez pour que j’adore cette tenue et même si je n’étais pas au meilleur de ma forme, je n’étais pas encore seule dans la pièce, je tenais bon. Donnant un dernier bisou sur la joue de notre assistant, je quittais pour rejoindre l’ascenseur. Appuyant sur la touche qui m’aiderait à aller au parking… j’avais peur car je me souvenais encore que c’était dangereux pour moi de me balader seule mais je n’avais pas le choix. C’était mon premier jour de boulot depuis la mort de papa, depuis notre « agression » et depuis la dernière fois que j’avais osé sortir de chez moi. C’était la première fois que j’affrontais les regards du monde extérieur, ceux qui n’étaient pas à l’enterrement. Ce matin, j’avais écrit une lettre à Bryan, mon frère… Je lui disais que j’allais bien. Allons, nous savons que c’est faux. Quand je ferme les yeux, je revois Leandro tuer mon père, je revois le moment ou de son arme, il tira, je revois tout. Je ressens ce que j’ai ressentis… mes joues endoloris et d’ailleurs j’avais encore une belle marque sur celle-ci une bête entaille que les morceaux de verres m’avait laissé sur la joue. Je touchais alors ma joue rien qu’en y repensant, elle me faisait mal et pourtant ce n’était que superficielle mais c’était mon âme qui saignait, mon cœur qui pleurait. Je n’étais plus que seule enfin non, j’avais Luna, j’avais Azzura, j’avais tout ceux dont j’avais besoin mais j’avais besoin de lui, de mon père et de mon frère mais Bryan n’était pas là et je ne savais même pas si je voulais qu’il vienne, j’avais besoin de lui mais peur pour lui, peur !

Depuis quand je suis peureuse, un bruit dans le parking et je me retournais alors que ce n’était qu’un chien qui se baladait, je devais paraitre pitoyable alors que pourtant je me tenais droite dans une tenue parfait t j’étais le genre de nana que l’on accosterait pour draguer ou pour avoir un autographe. Quand je m’étais retourné, à quoi je pensais ? Un homme qui m’agresserait ? Leandro avec une arme pointée vers mon cœur ? Impossible, il me l’avait déjà brisé. Vous savez que c’est difficile de vivre dans la peur, c’est difficile et pourtant j’aimerais le faire mais je ne peux pas. Appuyant alors sur la manette de mon trousseau de clé pour le verrou, j’entendais alors un cliquetis du genre « tutututut » celui de la voiture qui s’ouvre en gros. Une belle voiture mais je ne m’y connaissais pas. Quand j’ouvris ma portière tout allait bien, j’étais bêtement prête à rentrer dans ma voiture, rien que ça et pourtant sans même le comprendre, j’avais peur car c’est bien souvent dans les voitures que l’on vous agresse, la nuit alors que vous grimpez. Vous voyez un homme dans le rétroviseur et votre expression se fige pour devenir de la peur, de la vraie peur. Je grimpa tout de même, allumant le moteur en tournant la clé pour entendre la radio qui s’enclencha automatiquement sur une chanson de U2 « With or Without You », j’adorais cette chanson mais pourtant je ne voulais pas l’écouter car c’était la chanson que mon père me chantait pour m’endormir, tous les soirs avec sa guitare, il me l’a jouait ou même quand j’étais triste afin de me remonter le morale et pas seulement quand j’avais 5 ans mais même quand j’avais 22 ans ou 25 ans. Cela me réconfortait et c’était notre chanson, c’est alors que je fondis en larmes, déposant ma tête sur le volant. C’était stupide, ce n’était qu’une chanson, une chanson rien de bien plus mais chaque parole me déchirait le cœur car justement je ne pouvais plus respirer maintenant qu’il n’était plus là, j’avais senti son dernier souffle dans ma main lorsqu’il avait déposé son derrière baiser sur la paume de celle-ci, la paume de la main de sa fille, la paume de ma main. C’est alors qu’on tapa quelques coups sur ma vitre, je pris quelques secondes avant de me retourner.

22h38 s’affichait sur l’horloge de la radio, la fatigue commençait à se faire sentir mais elle l’était souvent à cette heure là. J’étais assise dans mon bureau, lisant les titres de l’émission de demain. J’avais animé en compagnie d’Arianna cette aprèm midi la. Elle m’avait quitté quelques heures plutôt j’étais resté dans un coin du bureau le reste de la journée pour travailler. Enfin tout la journée cela était gros, je m’étais absenter en début de soirée afin de rejoindre un ami en ville, enfin c’était surtout un petit recoin de la ville, c’était un petit bar cabaret dans les rues sombres de Rome, c’était un bar privé ou seul les habitués et les personnes ayant une sorte de mot de passe stupide pouvait rentrer. J’avais rendez vous avez l’un des Landros, enfin c’était avant tout une visite de courtoisie, je les voyais souvent et nous avions des affaires ensembles. Il m’avait parlé d’une nouvelle mission si je le désirais bien, c’était en plus de la surveillance que je devais faire sur la personne de Lily Matthews. C’était un homme cette fois, agent au FBI, d’une trentaine d’année si ce n’est moins. Bref il fallait une femme au visage angélique avait il dit, il faut dire que cela me faisait plutôt rire, j’étais assez soin d’être un ange même si j’aimais me faire passer pour t’elle parfois. Enfin la mission était simple et banal comme beaucoup, apprendre, comprendre et mettre fin. Je bus un verre en sa compagnie avant de disparaitre. J’avais un profond respect pour ce qu’il était, c’était un bon ami de mon père et après qu’il nous a quitté il se montra d’une aide précieuse, c’était quasiment un oncle pour moi, il me faisait confiance autant qu’il avait la mienne. Avoir sa protection était importance, j’avais survécu depuis tout ce temps et je savais me défendre mais c’est vrai que j’avais tout de même besoin de lui, c’était un amie.

Je rentrais directement au studio après cette petite escale. Il était presque 20heures quand je franchis les portes de la radio. J’allumais instinctivement la radio afin d’écouter Lily, elle avait vraiment un don pour la radio, elle avait une voix très douce et il y avait aussi quelques de différent, une sorte d’harmonie quand elle parlait, elle me détendait totalement, j’aurais pu m’en vouloir de la surveiller et de lui mentir en quelques sortes mais rien de cela, je le devais, j’étais faites pour ça et c’était ainsi. J’avais appris beaucoup chose durant ces années de travail chez les Landros et la conscience je l’avais perdu de temps en temps. Je m’assoupis quelques secondes sur un dossier un peu ennuyant. Doucement je finis par ouvrir les yeux et voir l’heure qu’il était. J’attrapais ma veste noire que je déposais sur mon haut bleu canard. Tranquillement j’attrapais mes affaires que je glissais dans mon sac ainsi que mon pass et tout le reste.

Je descendis par l’escalier principal débouchant de suite sur le parking vide, du moins je le pensais avant de voir Lily dans sa voiture. Naturellement je me dirigeais vers elle et frappa a son carreaux. Un petit moment s’écoula et j’en devin inquiète presque, je me demandais ce qu’elle faisait doucement je tentais de m’annoncer.

« Lily c’est Az’ tu va bien ? »

La vitre s’ouvrit finalement et je la senti Presque anxieuse. Quelques choses n’allait pas et c’était normal, elle venait de reprendre le travail.

« Tu a été géniale aujourd’hui, c’est bon de te retrouver, tu m’avais manqué. »

Les vitres étant légèrement teintées, elle ne pouvait pas voir mes larmes mais quand je l’a regarda et que j'entendue qu’elle me demandait comment j’allais, j’hésitais à ouvrir et répondre, j’hésitais mais pourquoi ? Sans raison. Je savais que je devrais justifier mes larmes et même si je ne savais pas comment ou pourquoi… je devais le faire mais il y avait tellement de choses que je ressentais, une palette de sentiments qui se montraient vraiment étouffante. Vous savez que l’on dit toujours qu’un être est bien trop petit pour qu’on y range la souffrance, l’amour, la tristesse, le manque et la trahison mais aussi la culpabilité… et tout ça en même temps ? Comme moi. Je n’y arrive pas vraiment depuis deux semaines, plus je les retiens au fond de mon âme et plus je sombre, je sombre et m’enfonce ? Parano, je l’étais car j’avais peur parfois que les gens qui m’entourent ne sont pas ce qu’ils y paraissent. Leandro par exemple, je tombais amoureuse de lui avant qu’il ne tue mon père et bien que je ne sois jamais si c’était moi qui rêvait ou pas. Cela se trouve, je suis dans un cauchemar… je me le suis dit plusieurs fois et je vous avoue que je me suis même pincé le bras à plusieurs reprises. Que ce soit à l’enterrement de papa ou à la morgue enfin d’autres endroits et une foule d’endroit plus vite. Revenons à nos moutons car la grande question était « comment allais-je » ? Non mais sérieusement pourquoi l’on n’arrête pas de me poser cette question ? Comment allais-je ? Cela fait exactement 11 jours que mon père est mort, 11 jours que je sais que la personne qui l’a tué est celui que j’aime, 11 jours que j’ai traversé une vitre. 11 Jours que je pleure et que personne ne le sait. 11 jours que je parais forte mais au fond, je ne suis rien que le reflet de ce que j’aimerais montrer. 11 jours que je ne souris que lorsque je finis par me force. Durant 11 jours, vous imaginez que je me suis posé des questions afin de savoir comment j’allais mais je n’avais aucune réponses sauf celle qui disait « Je vais bien » ou « ça va » mais encore « ne t’en fais pas ». C’est ridicule de se poser autant de questions, pour répondre un mensonge car c’était un mensonge et baisant alors la vôtre c’était un mensonge qui répondit à ma place alors que je ne savais pas pourquoi mentir « Tout va bien, ne t'inquiète pas, j'ai juste un coup de blues mais tu as vu... c'est fini ! ». La seule personne qui réussirait peut-être à me faire craquer et m’écouter serait Bryan mais il n’était pas là. Je lui avais dit de ne pas revenir, je le pensais ? Pas une minute mais bon, c’est la vie.

«Tu as été géniale aujourd’hui, c’est bon de te retrouver, tu m’avais manqué. » me dit-elle et je lui souris, pourquoi un sourire ? Par politesse mais un fin sourire celui qui montre que je ne suis pas certaine d’avoir été génial, le sourire qui prouve que je ne sais pas comment je vais et que je ne vais pas bien. Premier jour depuis mon arrêt, ma pause et pourtant j’avais l’impression que je n’avais arrêté que depuis une heure car rien n’avait changé depuis 11 jours. J’étais toujours au point mort ! « Géniale ? Peut-être » C’est d’abord avec un sourire ironique et tout petit que je venais de répondre brièvement au début de sa phrase avant de reprendre. « Vous m’avez manqué aussi cela fait du bien de vous retrouver »… joli mensonge ma belle, comment oses-tu mentir ouvertement ? C’est très mal, très mal. Je savais que c’était mal, oh dieu… je le savais mais au fond, je ne voulais pas m’ouvrir. Pas maintenant et pourquoi ? Le pourquoi se répétait dans ma tête comme si je n’avais aucune réponse et que pourtant j’aimerais avoir une réponse.

Je connaissais trop bien Lily pour me montrer insensible à ces problèmes. Perdre son père ou même quelqu’un de sa famille était bien trop dur et douloureux pour ne pas en tenir compte. Lorsqu’elle m’annonça la mort de ses parents se fut comme un retour dans le passé, je me lançais dans un souvenir du passé, moi assise sur le bord de ma porte, le visage anéantie par les larmes et par la douleur. J’aurais pu mourir sur place que cela n’aurait rien changé. Je ne sentais ni mon corps, ni la douleur, ni le reste de mes organes. J’avais l’impression que le monde s’était arrêter de tourner, j’étais seule face à la mort, seule assise sur le bord de ma porte, les mains pleines de sang devant le corps de mes parents attendant l’arrivé de la police. Les minutes m’avaient semblé une éternité, c’était comme ci j’avais passé plus de cent ans de ma vie assise la, un enfer, un véritable enfer. Je m’étais senti si seule pendant tout ce temps, je n’avais plus rien, ma famille était morte, les personnes que je chérissais le plus au monde avaient disparut. Je devais vivre avec des gens que je connaissais mais qui n’était pas ma famille, certes je les avais toujours remerciés d’avoir pris soin de moi alors qu’au fond je n’étais rien pour eux mais j’aurais voulu une vie différente, quelques choses de bien.

Je m’étais montré compatissante, la plus douce possible avec elle, tout en lui laissant de l’espace, à sa place, je n’avais qu’une envie être seule, sans personnes, ne supportant pas les « je suis désolée » ou encore les « je compatie tu sais » alors que c’était faux personne ne pouvait sentir ça tant que ce n’était pas arrivé. Je n’aurais souhaité ça à personne, j’aurais préférer mourir à leur place pour qu’ils vivent encore. Je tentais de me sortir l’image de leur mort de mon visage, je tentais d’oublié mon visage le jour ou je dus leur dire au revoir à l’enterrement, j’oublie tout ce qui m’était arrivait, je voulais juste ne pas y penser pendant quelques instants. Avec son accord je m’installais à ces cotés dans la voiture. Je lui offris mon sourire sincère avant de pour la première fois avouer quelques choses.

- Je ... Quand j’avais 10 ans j’ai perdus mes parents, ils sont morts tout les deux ... je ne te dis pas cela pour que tu sois désolée ou pour accentuer ta peine loin de là je veux juste que tu sache que je comprends et que tu a besoin de n’importe quoi je serais la ... Tu peux compter sur moi »

C’est vrai qu’elle m’avait manqué pendant ce temps. Sa présence et sa bonne humeur surtout, c’était une femme formidable malgré tout et la surveillé était parfois difficile c’était comme trahir une amitié mais je le devais. « Oui, allez vient la » je la pris à ce moment doucement dans mes bras, un vrai câlin amicale.

Vous savez que dans la plupart des relations, nous avons l’amitié mais l’amitié est deux choses, la confiance, le dévouement et l’amour fraternel si l’on veut en fait c’est très simple car tout ça est une quelques sortes un duo de personnes qui ne peuvent faire autrement que d’être amis enfin je raconte quoi comme connerie ? Alors que j’ouvrais la portière pour laisser un peu de sourire sur mes lèvres alors que j’essuyais mes larmes, je sentais son regard plein de compassion qui me perturbait. C’est alors qu’elle me dit une chose, avec difficultés j’entendis d’abord le « Je » et posa ma main sur la sienne car je me doutais qu’elle allait me dire un truc difficile grâce à son regard et à la tension qui régnait et c’est là que la bombe sortit, une chose qu’en plusieurs années, elle ne m’avait jamais dit. Ses parents sont morts quand elle avait 10 ans, en fait bien plus de choses nous lies alors qu’on ne le savait même pas mais je n’ai perdu ma mère qu’à mes 16 ans avant ma fille était parfaite. C’est alors qu’elle me dit me comprendre et qu’elle serait là, j’en profitai pour sourire tandis que la situation était parfaite. C’est alors que je serai sa main avec toujours mes larmes aux yeux et sortait de la voiture tandis qu’elle me prenait dans ses bras et me disait de venir là, je ne pouvais pas me dire que tout était bien car je n’allais pas bien. Je pensais que l’homme que j’aimais avait tué mon père.

_ Tu sais, je n’ai pas tout dis. J’ai vu qui a tué mon père de mes propres yeux.

C’est alors que je ne voulais pas en dire plus que je me concentrai sur le parking, sombre et vide enfin il restait les dernières voitures dont celle d’Arruza mais bon, c’était bien simple, je ne voulais pas dire que c’était Leandro car elle le connaissait et je ne savais pas comment le dire, vous savez… c’est à cause ou grâce à elle que nous nous sommes rencontrés et que tout a commencé ! Je ne pouvais pas lui en vouloir après tout car c’était normal, c’était un grand changement dans ma vie dès le moment où j’avais croisé le regard de Leandro mais pourtant quand je l’ai vu tuer mon père, cela avant changé beaucoup de choses dans ma façon de voir les choses. C’est alors que je changea de comportement, l’a regardant dans les yeux et espérant que nous changerions de sujet car même si j’y étais venu, je ne voulais pas lui dire et je savais pourtant qu’elle me poserait des questions, je le savais mais je ne pouvais pas en parler.

_ Pourquoi tu ne m’as jamais dit que tes parents étaient morts ? Si tu ne veux pas en parler, je comprendrais mais bon tu n’as pas besoin d’avoir peur de mon jugement, comme tu le vois, on a des points communs et encore plus maintenant mais n’hésite pas à m’en parler.

Tu parles… je disais ça alors que je me retenais aussi de lui en parler, je n’en revenais pas et un sourire assez gêné quand je m’en rendais compte… se laissait voir sur mon visage !