FLASH BACK
« Maman ! Maman ! » Criai-je à ma mère du haut de mes dix ans. Je me trouvai alors dans le salon, tard dans la nuit, j’avais envie de boire un verre d’eau et comme il fallait passer par la pièce à vivre, je n’ai pas raté le spectacle… Mon père, allongé sur le canapé –comme il le faisait souvent, une habitude qu’il avait prise quelques mois auparavant -, le regard dans le vide. Je ne me rendais pas alors compte qu’il venait de faire un arrêt cardiaque, et je ne savais encore moins, qu’il était trop tard pour lui…
Ma mère accourue dans le salon, appelant directement les urgences, espérant que mon père puisse encore revenir à lui. La vérité nous frappa lorsque les urgentistes arrivèrent, nous annonçant le décès de mon père. Ma mère appris dans la nuit, que mon père avait un « cœur sabot », c’est-à-dire que la valvule gauche du cœur était plus grosse que la normale. Cette maladie était génétique, et j’avais toutes les chances d’être atteint de cette maladie.
A mon premier rendez-vous chez le cardiologue me mit tout de suite en garde. « Skyle, tu es atteint de la même maladie que ton Papa. Mais ne t’inquiètes pas, ton cœur va bien pour l’instant. Tout les six mois tu viendras me voir, et je regarderais ton cœur… » Je regardai ce médecin qui me semblait sympathique m’expliquer les symptômes de cette maladie, m’expliquant que je n’allais pas forcément finir comme mon père, et que je pourrais vivre une vie normale, et mourir à l’âge de soixante-quinze ans, comme c’était le cas de ma grand-mère paternelle. « Si jamais un jour tu risques de succomber de cette maladie, il y aura toujours la dernière solution : la greffe ». Mon père, lui, n’avait pas eu cette chance, mais cinq années plus tard, je risqua de subir le même sort que mon géniteur.

FLASH BACK
J’avais fait comme mon père avant sa mort, depuis quelques mois, je dormais chaque nuit sur le canapé du salon, ce même canapé où mon père s’était éteint cinq ans auparavant. Depuis quelques semaines j’étais très fatigué, je ne mangeais que très peu –mon estomac renvoyant chaque aliment que je mangeais-, j’étais tout le temps fatigué pour rien –lorsque je posai un pied au sol, je ressentais des vertiges-, et au moindre effort, comme mon monter les escaliers, j’étais très essoufflé, ne pouvant monter que trois marches maximum. C’était exactement les mêmes symptômes que mon père, et cela inquiétait ma mère. Mais ce qui l’interpella, fut ce soir là, lorsque j’eus soudainement très froid. Elle avait beau tenter de me réchauffer, elle ne pouvait rien y faire. Jackson tentait tant bien que mal de la calmer, en vain. « Tu ne comprends donc pas ce qu’il se passe ? Tu ne comprends pas ? » Demandai ma mère paniquée à mon beau-père. « Arrête ton char, il a juste pris froid… » Dit-il peu convaincu lui-même. « Tu ne comprends rien ! Il est entrain de partir… » Cette phrase résonna dans ma tête, j’allais donc y passer, comme mon paternel ?
Je ne me souviens plus de rien, mais lorsque je me réveillai, je me retrouvai dans un lit d’hôpital, le monitoring n’indiquait plus aucune pulsation. Mon cœur s’était arrêté durant ces heures d’inconscience. On m’avait mis un cœur mécanique sur la jambe, en attendant ma greffe, que je reçus le lendemain. Ce jour-là, j’étais mort, mais grâce à ces médecins d’exception, je fus ramener à la vie…[/size]